Archive cycle de conférences "Les mondes atlantiques" 2012

Le musée d’Aquitaine continue cette année d’aller au-delà de nos rivages et propose de traverser la Manche, la mer du Nord et de franchir l’Océan pour explorer les pays et les civilisations de cet « outre atlantique » à travers un nouveau cycle de conférences intitulé « Les mondes atlantiques». A travers ce cycle, seront évoqués ce trimestre : les peuples de la façade occidentale, puis, à partir de janvier les civilisations bouleversées suite aux grandes découvertes et à la colonisation.

Mardi 9 octobre
18 heures

Conférence organisée dans le cadre du Festival occitan de Bordeaux
« Les Orients d’Occitanie »
par Alem Surre-Garcia. À la fois philosophe, écrivain, conférencier, il fut chargé de mission pour la langue et la culture occitanes au Conseil régional de Midi-Pyrénées de 1990 à 2006.

Cette conférence destinée à faire la transition entre le cycle du 1er semestre consacré à la méditerranée et le nouveau cycle sur les mondes atlantiques, présente l’histoire des mouvements, des confrontations, des échanges, entre l’Occitanie médiévale et ses deux orients : l’orient arabo-musulman d’Al-Andalous et le Moyen-Orient de Tripoli et de Jérusalem. Le public est irrésistiblement entraîné dans ce voyage à travers les lieux et les temps par la verve de l’auteur soutenue par les images, les vidéos et les cartes numérisées. Une découverte alliant savoirs et plaisirs.

Mardi 16 octobre
18 heures

« Les Gaulois de l’Océan »
par Jean-Pierre Bost, professeur des Universités, Ausonius – Maison de l’Archéologie, Université Bordeaux 3.

Le long et en arrière du vaste domaine côtier qui s’étend de l’Armorique au fond du golfe de Gascogne vivaient, au cours du second âge du fer, des populations celtiques ou plus ou moins celtisées. En les tirant de l’anonymat, César et quelques autres sources gréco-latines, les ont faites entrer dans l’histoire du monde méditerranéen. Aujourd’hui, grâce aux archéologues qui font revivre leurs établissements et leurs modes de vie, grâce aussi aux numismates et aux spécialistes des amphores, qui restituent leurs horizons politiques et économiques, il devient possible d’explorer la propre histoire de ces peuples.

Mardi 23 octobre
18 heures

« Les Ibères »
par Alexis Gorgues, maître de conférences, Ausonius, Université Bordeaux 3

Entre le VIe et le 1er siècle av. J.-C., les régions méditerranéennes de l’Espagne et une partie du sud de la France sont occupées par des populations comptant parmi les plus originales de l’Europe de l’âge du fer. Elles pratiquaient une forme d’écriture servant à marquer une langue à ce jour intraduisible, avaient développé un artisanat extrêmement complexe, combattaient armées d’une épée courbe sans véritable parallèle pour ces époques. On désigne sous le nom d’Ibères les individus appartenant à ces sociétés, à la suite des auteurs antiques. Et bien qu’ils étaient très méditerranéens, on verra que leurs réseaux relationnels pouvaient porter jusqu’en Aquitaine.

Mardi 13 novembre
18 heures
« Les Vascons, de la légende à l’histoire »
par Jacques de Cauna, président d’honneur du Conservatoire du Patrimoine de Gascogne, président de la Fédération des Académies de Gascogne, professeur d’histoire, Université de Pau Adour.

Les Vascons sont les grands oubliés de l’histoire des origines aquitaines. On n’a voulu voir en ce peuple pyrénéen que des envahisseurs ou des pillards parmi d’autres, Goths, Vikings, Sarrasins…, s’inscrivant dans la longue dégénérescence de la présence civilisatrice gallo-romaine en même temps que dans une résistance malvenue à l’avancée franque fondatrice de l’histoire nationale. Or, tout montre qu’ils sont au contraire les principaux moteurs de ce qui fit longtemps la spécificité gasconne, basque et béarnaise en Aquitaine. Faut-il penser que ce sujet reste encore aujourd’hui plus polémique qu’historique des deux côtés des Pyrénées ?

Mardi 20 novembre
18 heures
« Les cultures celtiques : Bretagne, Irlande et Grande-Bretagne »
par Patrick Galliou, professeur émérite, Université de Bretagne Occidentale. Archéologue de terrain, il a participé à de nombreuses fouilles et publié une trentaine d’ouvrages.

L’Atlantique et ses mers annexes (Manche et mer d’Irlande) ont, depuis la préhistoire, servi de lien entre les communautés de la façade atlantique de l’Europe. Iles et péninsules océaniques (Irlande, ouest de la Grande-Bretagne, Bretagne) présentent ainsi des cultures remarquables qui amènent à s’interroger sur le sens et la nature de la « celtisation » de ces régions.

Mardi 27 novembre
18 heures
« L’expansion des Vikings et leurs incursions dans la France de l’Ouest (VIIIe-Xe siècle) »
par Frédéric Boutoulle, maître de conférences en histoire médiévale, Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3.

Replacée à l’échelle européenne, l’expansion des Vikings est un phénomène remarquable qui a bouleversé l’organisation politique et sociale de l’Europe occidentale des années 840-930.

Bordeaux, comme toutes les cités portuaires, a été prise et détruite à plusieurs reprises, ce qui a occasionné une vacance durable du pouvoir franc. Mais derrière la silhouette du barbare sanguinaire, les installations plus durables, comme celles qui ont réussi dans l’Atlantique nord (Islande) ou, de manière exceptionnelle, sur le continent (Normandie), révèlent une société originale, largement ouverte aux influences extérieures, et dont l’héritage a durablement marqué de larges parties de l’Europe.

Jeudi 6 décembre
14h30
« Les esthétiques du monde celte »
par Régine Bigorne, responsable des collections du musée Goupil.

Mal connu jusqu’au XXe siècle, l’art celtique étonne par sa richesse et sa diversité. Cette conférence, grâce à une abondante iconographie, illustrera l’importante production artistique d’une société brillante et opulente.