Archive cycle de conférences "Les mondes atlantiques" 2013

Ancien et nouveau mondes restent au cœur de ce second volet du cycle consacré à l’espace atlantique. Du nord au sud et de part et d’autre de l’océan, une exploration historique et géopolitique des relations mouvementées qui unissent ces deux continents depuis plus de six siècles.

Mardi 15 janvier, 18 h

« L’Amérique dans la conscience espagnole au 16e siècle », par Bernard Lavallé, professeur de civilisation hispano-américaine, Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III.
La découverte de l’Amérique n’eut pas seulement en Espagne un impact économique et politique. La rencontre d’une humanité jugée « différente », les problèmes de l’évangélisation, la mise en place d’un système colonial, les excès qui en découlèrent, la nécessité aussi de la parfaire dans l’intérêt de l’Etat, suscitèrent de vifs débats auxquels la Couronne, en la personne de Charles Quint, ne fut pas indifférente, tandis que son successeur, Philippe II, entendit y mettre un terme pour inscrire la relation entre l’Espagne et son empire dans le cadre d’une exploitation sans état d’âme.

Mardi 22 janvier, 18 h

« L’art au Portugal au temps des grandes découvertes maritimes (1450-1550) », par Fernando António Baptista Pereira, historien de l’art, professeur à la Faculté des Beaux-arts de Lisbonne.

Mardi 29 janvier, 18 h

« Nouvelles perspectives historiographiques sur l’expansion maritime portugaise (15e-16e siècles) », par Amélia Polónia, professeure, Université de Porto.
Cette approche nous amène à vérifier comment les communautés maritimes du Portugal ont, au 15e et 16e siècles, contribué à la construction d’un empire maritime et territorial, en partant de mécanismes de coopération informels très activement utilisés par des réseaux sociaux et économiques. C’est cette nouvelle approche qui va orienter l’analyse des découvertes, des navigations, du commerce d’outre-mer et les circuits d’émigration portugaise à l’époque moderne.

Mardi 5 février, 18 h

« Les Français au Mexique au 19e siècle : une découverte réciproque », par Michel Bertrand, professeur au département d’histoire, Université de Toulouse Le Mirail.
Avec l’indépendance acquise en 1821, le Mexique cesse d’être un espace interdit aux non-Espagnols. D’autres Européens, encore et toujours attirés par les richesses du « Nouveau Monde », entreprennent avec espérance le voyage transatlantique. Parmi eux, voyageurs et colons français occupent une place singulière : l’expédition coloniale, destinée à installer un prince autrichien sur un trône impérial mexicain que l’on prétendait restaurer, aurait pu remettre en cause l’existence de cette communauté. Il n’en fut rien, les Français maintenant une présence significative parmi les colonies étrangères installées dans le pays au cours du 19ème siècle.

Jeudi 7 février, 18 h

« La Nouvelle France, 16e-18e siècles », par Géraud Poumarède, professeur d’histoire moderne, Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3.
Pièce maîtresse du premier empire colonial français, la Nouvelle France s’étendait en Amérique du Nord, depuis le Canada jusqu’à la Louisiane. L’histoire de ce vaste territoire, entre les premières explorations de Jacques Cartier en 1534 et le traité de Paris de 1763 qui en consacre le démembrement au profit de l’Angleterre et de l’Espagne, est finalement celle d’une occasion manquée pour la monarchie française.

Mardi 12 février, 18 h

« L’Atlantique-Nord au 19e siècle : échanges, migration et intégration économique », par Bruno Marnot, professeur d’histoire contemporaine, Université de La Rochelle.
L’espace nord-atlantique a été le centre névralgique de la mondialisation du 19e siècle. L’océan a mis en relation les régions les plus industrialisées de la planète, qui se caractérisaient aussi par des taux d’urbanisation élevés et une population à fort pouvoir d’achat. L’Europe, l’Amérique du Nord et le Royaume-Uni, qui était la première puissance économique, ont constitué les trois pôles d’un triangle dynamique entre lesquels les échanges de biens et les flux financiers n’ont cessé de s’intensifier. Cette synergie a été servie par une série d’innovations dans le domaine de la navigation et des télécommunications, dont l’Océan atlantique a été l’un des théâtres majeurs. À ces flux économiques se sont enfin ajoutées des migrations massives d’Européens en direction de l’Amérique du Nord, qui ont représenté la meilleure illustration de la mise en place d’un marché international du travail à l’ère du capitalisme industriel.

Jeudi 21 février, 14 h 30

Cycle conférence 'Les esthétiques du métissage en Amérique du sud" / volet 1,
par Régine Bigorne, responsable du musée Goupil.
Conférence présentée en deux parties, sur les multiples syncrétismes culturels qui lieront, pendant des siècles, l’Amérique latine et le vieux continent. Plusieurs disciplines, telles que l’architecture, la peinture et la musique seront évoquées.

Mardi 19 mars, 18 h

« L’impact de l’évangélisation par les missionnaires catholiques sur les communautés indigènes d’Amérique du Nord », par Bernadette Rigal-Cellard, professeure à l’UFR d’anglais, Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3.
Evocation de la différence entre les cultures religieuses des deux mondes, puis analyse des stratégies adoptées notamment par les jésuites pour intégrer les tribus et parvenir à transformer les mentalités. L’ambiguïté de l’évangélisation en général, au nord comme au sud, sera abordée : comment renforça-t-elle la colonisation par la conquête des esprits, mais aussi comment elle tenta d’adoucir la conquête en défendant l’humanité des Indiens, et en leur apprenant leurs droits de chrétiens libres.

Mardi 26 mars, 18 h - ANNULEE et REPORTEE AU 16 AVRIL

« La rivalité franco-anglaise au 18e siècle », par Géraud Poumarède, professeur d’histoire moderne, Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3.
Au 18e siècle, la rivalité franco-anglaise embrase l’Europe et le monde. Au-delà même des guerres récurrentes qui opposent les deux puissances, ce conflit total est celui de deux modèles politiques et de deux grandes ambitions maritimes et coloniales.

Mardi 9 avril, 18 h

« Sur les traces de la Flibuste à l’Île de la Tortue et Côte de Saint-Domingue », par Jacques de Cauna, docteur d’Etat HDR, CNRS / EHESS.
Des documents inédits, issus de la première et seule mission d’investigation scientifique, archéologique et historique menée en mars 1987 dans leur principal repaire, permettront de mieux connaître ces flibustiers et boucaniers qui à moins de trois mille ont fait trembler toute la Caraïbe sous la conduite de prestigieux chefs d’origine aquitaine, les du Rausset, Michel le Basque, le chevalier de Gramont, Jean-Baptiste Ducasse…

Jeudi 16 avril, 18 h

« La rivalité franco-anglaise au 18e siècle », par Géraud Poumarède, professeur d’histoire moderne, Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3.
Au 18e siècle, la rivalité franco-anglaise embrase l’Europe et le monde. Au-delà même des guerres récurrentes qui opposent les deux puissances, ce conflit total est celui de deux modèles politiques et de deux grandes ambitions maritimes et coloniales.

Jeudi 18 avril, 14 h 30

Cycle conférence 'Les esthétiques du métissage en Amérique du sud" / volet 2, par Régine Bigorne, responsable du musée Goupil.
Conférence présentée en deux parties, sur les multiples syncrétismes culturels qui lieront, pendant des siècles, l’Amérique latine et le vieux continent. Plusieurs disciplines, telles que l’architecture, la peinture et la musique seront évoquées.