Kalamkari
Don de l'Association des Amis du musée d'Aquitaine en collaboration avec l'Association des Amis du musée des Arts Décoratifs au musée d'Aquitaine en 1999 pour l'exposition « La Route des Indes et l'Europe : échanges artistiqus et héritage commun, 1650-1850 »
Bérénice Ellena, d'origine bordelaise, styliste, costumière et photographe, se définit comme une "nomade, collectionneuse d'éphémère". Grande voyageuse, elle a parcouru le monde et s'est passionnée pour l'Inde ; sa quête des techniques traditionnelles de tissages et de teintures naturelles l'a menée dans les villages du sud où les artisans connaissent encore l'art ancestral du kalamkari. De cette rencontre et de son désir de faire connaître le travail de ces artisans est née la commande du kalamkari de Bordeaux sur le thème des liens historiques noués avec l'Inde. En 2004, Bérénice Ellena en fera exécuter un second, pour le musée de l'Impression sur Etoffes de Mulhouse sur la fabrication des indiennes sur la côte de Coromandel. Auteur de l'ouvrage Au fil de l'Inde, la route des arts textiles (2003), elle vit depuis plusieurs années maintenant à Delhi mais aime passer l'été dans sa maison bordelaise.
Scènes de vendanges en Gironde et Port de la Lune
© L. Gauthier mairie de Bordeaux
Le kalamkari, mot d'origine persane (kalam : pinceau, kari : à la main), désignant une étoffe de coton peinte à la main, est une forme d'art encore pratiquée aujourd'hui dans l'Andra Pradesh, autour du Sri Kalashati où plus de 300 personnes participent à son élaboration, de la fabrication du tissu de coton à la préparation de la toile pour recevoir les contours des motifs dessinés au noir de charbon, avant l’application des couleurs. L'un des artisans les plus connus est le peintre Niranjan Chetty à qui Bérénice Ellena a confié la réalisation de ce kalamkari d'après ses propres dessins.
Dans un style narratif très vivant, 60 petits tableaux accompagnés de légendes en français et en hindi, retracent l'histoire de l'Inde de l'arrivée de Vasco de Gama à Calicut en 1498, ouvrant ainsi la route directe des Indes en contournant le Cap de Bonne Espérance, jusqu’à nos jours ainsi que ses rapports commerciaux avec Bordeaux et les grandes dates de l'histoire de France.