Hayastan. Pensées d'Arménie

Du 31 mars au 7 juin 2015

 

>> Interview de Gaëlle Hamalian-Testud - La Grande Radio.fr << 

En 2013, Gaëlle Hamalian-Testud entreprend un second voyage en Arménie, toujours en quête de ses racines mais avec la tentation de se défaire d’un passé trop lourd.

La photographie va convoquer les forces de l’attente et de l’oubli pour fixer avec son objectif, paysages et scènes de vie en somptueuses images d’un territoire immense et nu, où, posés comme des décors de cinéma, au milieu de nulle part, surgissent des vestiges architecturaux antiques, des églises orthodoxes, des modestes cabanes de bois et des roulottes. De ses rencontres avec les habitants, elle tirera des portraits silencieux et émouvants, des instants de vie intimes où les regards s’absentent ou se dérobent.

Gaëlle Hamalian-Testud vit à Bordeaux où elle mène son travail dans le sillage de la photographie humaniste. Elle expose régulièrement depuis 2004. Ses reportages réalisés au Japon, au Mexique, au Vietnam ont donné lieu à plusieurs expositions. 

 

L'exposition "Hayastan. Pensées d'Arménie" est réalisée par le musée d'Aquitaine, en partenariat avec le réseau Aquitaine de l’Histoire et de la Mémoire de l’Immigration, la bibliothèque de Bordeaux et l'ALIFS.

Cette exposition a également été présentée au Rocher de Palmer à Cenon du 15 mai au 5 juin 2015. 

A l'aube du centenaire du génocide arménien le musée d'Aquitaine, les bibliothèques de Bordeaux et le Rocher Palmer accueillent sur une proposition de l'Association Culturelle Arménienne de Bordeaux Aquitaine (ACABA) de nombreux évènements culturels.


>> Pdf du communiqué de presse de l'association ACABA


AUTOUR DE L'EXPOSITION

Concert Mercredi 20 mai 2015

Concert de Tigran Hamasyan avec un choeur d’hommes (chants sacrés) à l’Eglise Sainte Croix
Musique du monde / Arménie

« Bons baisers d’Arménie »   Les 5, 6 et 7 juin 2015

Pour cette 6e édition, l’ALIFS (Association du Lien Interculturel Familial et Social), le RAHMI (Réseau Aquitain pour l’Histoire et la Mémoire de l’Immigration), et l’association ACABA (Association Culturelle Arménienne Bordeaux Aquitaine), font escale en Arménie.

Manifestation culturelle réalisée en partenariat avec la Bibliothèque municipale de Bordeaux-Mériadeck, le Rocher de Palmer, la Bibliothèque du Grand-Parc et l’Instituto Cervantes. 

Conférences
au musée d'Aquitaine / entrée gratuite

  • Mardi 7 avril 2015

« L’Eglise d’Arménie, entre ciel et terre. Martyr, résurrection, modernité » 

par Philippe Sukiasyan, enseignant à l’Institut catholique de Paris

Malgré les grandes tragédies qui ont menacé son existence tout au long de l’histoire, l’Eglise apostolique arménienne a permis à son peuple de ne pas disparaître alors que bien d’autres nations de la région ne sont plus. Seule institution commune à l’ensemble des Arméniens à travers les âges, selon la formulation de l’historien M. Ormanian, elle a durant six siècles incarné « l’âme visible de la nation absente ». Depuis l’accession à l’indépendance de l’ancienne République socialiste soviétique d’Arménie en 1991, elle participe au renouveau de ce pays et doit dans la diversité des communautés de la Dispersion répondre aux défis du monde actuel.

  • Jeudi 9 avril 2015

« Migration traumatique et transmission d’espoir : une particularité arménienne ? » 

par Ivy Daure, psychologue clinicienne, chargée de cours à l'Université Victor Segalen Bordeaux 2

La rencontre avec des représentants de la première et de la deuxième génération d’Arméniens nées en France, nous amène dans l’intime des relations entre parents et enfants ; dans un contexte migratoire traumatique, que certes entrave, chez certains, une expression aisée de l’avant migration, mais qui fait naître des nouvelles modalités de transmission de la vie, de l’espoir et de la réussite.

  • Mardi 14 avril 2015

« Calouste Gulbenkian, une "success story" arménienne » 

par Anna-Maria Binet, professeur à l’Université Bordeaux-Montaigne

Calouste Sarkis Gulbenkian est né à Scutari,  le 23 mars 1869, au sein d’une famille arménienne et est mort à Lisbonne le 20 juillet 1955. Sa vie est un vrai roman, où il a joué plusieurs personnages, devenant très riche, surtout grâce au pétrole,  et laissant sa fortune à une Fondation dont le siège est à Lisbonne, ville où il s’installa,  en 1942, et jusqu’à la fin de la guerre.

  • Jeudi 16 avril 2015

« Artistes arméniens dans « la ville » (XIXe et début du XXe siècle) » 

par Varvara Basmadjian, historienne de l’art, Société des Etudes arméniennes

Vivre et créer à Istanbul ou Tiflis, foyers culturels et économiques au XIXe siècle, permet-il de se présenter comme artiste arménien ou entraîne-t-il une confusion identitaire ? L’accent sera mis sur Constantinople/Bolis avec des artistes tels que Megerditch Melkonian, Megerditch Givanian et Simon Agopian, et sur Tiflis avec Stepanos Nersessian et Guevork Bachindjaghian

  • Mardi 21 avril 2015 

« Mémoires paysagères de la Catastrophe » 

par Anouche Kunth, historienne, chargée de recherche au CNRS Laboratoire Migrinter UMR 7301 Université de Poitiers 

Dans un monde où les violences défilent en flux continu sur les écrans, condamnant l’événement à n’exister que par le spectacle de l’information, besoin s’est fait sentir de renouveler le langage visuel sur le génocide des Arméniens, perpétré voici un siècle dans l’Empire ottoman. Pour rester en lien avec ce passé de plus en plus lointain, il fallait, en effet, aller au-delà de la reproduction invariable des rares images originelles. Donner au passé des formes intelligibles aux hommes du présent. Ou pour le dire autrement, créer les images manquantes.

S’appuyant sur une sélection d’œuvres visuelles, le propos s’intéressera au répertoire esthétique mobilisé par les artistes pour faire retentir aujourd’hui, une expérience catastrophique longtemps dissimulée à la claire conscience du monde.

  • Jeudi 23 avril 2015

« Traditions et modernité de l'agriculture arménienne. Le rôle d'une association (Caucase-Arménie-Plus) dans le développement des campagnes » 

par Françoise Ardiller-Carras, géographe, et Olivier Balabanian, professeur de géographie à l'Université de Limoges

Cette conférence reviendra sur les héritages du passé et les bouleversements de 1992 (Réforme agraire parcellisante totale), et présentera l'évolution actuelle tant sur le plan des structures agraires que sur celui de la production.

Projections

« L’arbre », film documentaire de Hakob Melkonyan, Cinergie Productions, 2014, 52 min / en présence du jeune réalisateur arménien Hakob Melkonyan 

« C'est l'histoire de ma grand-mère Azniv Martirosyan. C'est elle qui m'a racontée pour la première fois l'histoire du génocide arménien. Le point de vue du film est l'histoire des enfants dont elle fut l'une des rares survivantes. Paroles et archives présentent comment les autorités turques avaient planifié le massacre d'un million et demi d'Arméniens dont 300 000 enfants ». Hakob Melkonyan est un jeune réalisateur arménien installé à Limoges depuis trois ans. 

« Le Scandale Paradjanov ou La vie tumultueuse d'un artiste soviétique » (Ukraine/France/Géorgie/Arménie) co-réalisé par Olena Fetiseva et Serge Avédikian, 2013, 95 mn

En présence de Serge Avédikian 

Sergueï Paradjanov était sans conteste l’un des plus grands maîtres du 7e Art arménien et l’un des cinéastes qui a marqué le XXe siècle. Né Sarkis Paradjanian en 1924 dans une famille arménienne de Tbilissi, en Géorgie, il a fait ses débuts en Ukraine et va, à travers son oeuvre, contribuer à dynamiser et à donner toutes ses lettres de noblesse au cinéma arménien. "Paradjanov" a reçu le prix du jury de la 24e édition du Festival du film d'histoire de Pessac en novembre 2013.
Une évocation de la vie mouvementée de Sergei Paradjanov, réalisateur soviétique d’avant garde, à la fois poète, plasticien et touche-à-tout opposé à toute forme d’autorité. Auteur de films cultes, dont Les Chevaux de feu et Sayat Nova, son anticonformisme et son désir d’indépendance, dans un pays qui refuse les artistes déviants, lui valent cinq années d'emprisonnement dans les geôles soviétiques. S’il en ressort meurtri, Paradjanov conserve pour autant son indéfectible sens de l'humour, son excentrisme et surtout sa passion pour l’art et la beauté.

Publications
Hayastan, pensées d'Arménie, livre de photographies sur l'Arménie, Riveneuve Editions – Paris, 15€
En vente à l’accueil du musée


PARTENAIRES
Les manifestations culturelles dans le cadre de l'évènement "Arménie(s)" sont organisées par le musée d'Aquitaine, le Réseaux Aquitaine pour l'Histoire et la Mémoire de l'Immigration, la Bibliothèque de Bordeaux, l'Association du Lien Interculturel Familial et Social et l'Association Culturelle Arménienne de Bordeaux Aquitaine. 

      
 

AUTRES MANIFESTATIONS

La Bibliothèque Mériadeck proposait également une programmation dans le cadre de la manifestation "Arménie(s)"
Bibliothèque Mériadeck / 3e étage / 85 cours du Maréchal Juin / 33000 Bordeaux

  • Mémoire des Arméniens de Bordeaux, exposition d’objets / du 1er au 30 avril 2015

La bibliothèque propose une exposition d’objets (passeport, photos, livres, icône, etc...) appartenant aux familles arméniennes installées à Bordeaux et plus largement en Aquitaine depuis plusieurs générations qui ont été collectés par l’A.C.A.B.A., Association Culturelle Arménienne de Bordeaux Aquitaine aui réunit la communauté arménienne autour de manifestations et de rencontres.

  • Houri Varjabédian : lecture bilingue franco-arménienne / Mercredi 8 avril 2015

Houri Varjabédian est née à Casablanca en 1955. Sa famille a toujours été très engagée dans la vie libanaise et arménienne. Elle s’est formée dans l'atmosphère d'une famille où la langue arménienne a toujours constitué un élément essentiel, le quotidien Haratch expédié depuis Paris s’avérant un lien inoubliable pour tous les membres de cette minuscule communauté du Maroc. Elle collabore à la collection «Arménies», puis «Diasporales» des Éditions Parenthèses avec la volonté de faire découvrir des écrivains arméniens en traduction et de créer un espace pour les nouveaux auteurs d'Arménie et de diaspora.

  • Mémoire des Arméniens de Bordeaux : rencontre - dégustation / Samedi 18 avril 2015

Autour de l’exposition d’objets collectés par l’A.C.A.B.A (passeport, photos, livres, icônes, etc...) appartenant à des familles arméniennes depuis plusieurs générations, la bibliothèque vous propose un moment d’échange et de discussion sur la culture arménienne.
Une dégustation de produits arméniens proposés par le restaurant Nour de Bordeaux vous permettra de découvrir la cuisine de ce pays riche en saveurs.

  • Rétrospective Robert Sahakyants, maître de l'animation arménienne / Mercredi 22 avril 2015

Cinéma d'animation – Programme de projections en hommage à une figure méconnue du cinéma d’animation, l’Arménien Robert Sahakyants (1950-2009), créateur débordant d’inventivité et à l’ironie féroce. Présentation de la séance par Aramayis Mkrtchyan. Durée de la séance : 1h. Projections en VOSTFR

  • Les Lions du Sassoun / Spectacle / Samedi 25 avril 2015

Par Christine Kiffer accompagnée par le musicien Gérard Der Haroutiounian.
Quand elle était petite, en Lorraine, sa mère d'origine arménienne lui racontait des contes étranges du fin fond des temps. Un jour, elle entreprend la narration d'un grand récit épique : l'épopée populaire arménienne "David de Sassoun". Les Lions du Sassoun est un récit amoureux, épique et humoristique, une épopée aux multiples facettes, comme un reflet de l’aspiration des hommes qui l’ont racontée et transmise à vivre en paix. La fabuleuse épopée arménienne David de Sassoun est issue de la tradition orale populaire et aurait plus de 1000 ans.

Et à la Bibliothèque du Grand Parc
34 rue Pierre Trébod / 33000 Bordeaux

Exposition de photographies d'Antoine Agoudjian / Le cri du silence : Traces d’une mémoire Arménienne / du 3 au 30 avril 2015. Venez découvrir le travail photographique d'Antoine Agoudjian autour de l'Arménie à la bibliothèque du Grand-Parc ! Cette exposition vous est proposée dans le cadre de la manifestation Itinéraires des photographes voyageurs... 

©Gaëlle Hamalian-Testud

©Gaëlle Hamalian-Testud