L'archéologie préventive


La phase de terrain

Tout projet d’aménagement (routes, voies ferrées, zones industrielles, lotissements, simple immeuble, voire même piscines) est susceptible de porter atteinte à des vestiges du passé.


Fouilles archéologiques de l’ancien cimetière de Mérignac. © Bordeaux Métropole  

L’archéologie préventive s’est fortement développée depuis une vingtaine d’années pour permettre la fouille et l’étude de ces vestiges en amont de leur destruction. La loi sur l’archéologie de 2001 a permis la création de l’Institut national de recherches archéologiques préventives, l’Inrap, des services archéologiques de collectivités territoriales (départements, communautés de communes, etc.) ainsi que des opérateurs privés d’archéologie. 

En amont des travaux, le préfet peut exiger un diagnostic archéologique dont le but est de vérifier si le terrain recèle des témoins archéologiques. En moyenne, 5 à 10 % de la surface à aménager font l’objet de sondages et, à l’échelle de la France, 10 % de ces diagnostics donnent lieu à une fouille archéologique préventive. Les surfaces fouillées peuvent aller de quelques dizaines de mètres carrés à plusieurs hectares. Lorsque les archéologues ont terminé leur travail, ils « libèrent » le terrain et l’aménageur est autorisé par le Préfet de région à réaliser son projet. 

La phase de laboratoire
 
Après la phase de terrain, vient la phase de laboratoire où tous les vestiges recueillis sont nettoyés, classés, étudiés. Toutes les observations scientifiques sont synthétisées dans un rapport de fouilles. Après étude, le mobilier archéologique revient généralement à l’Etat, il reste disponible pour des études complémentaires ou des expositions dans des musées. 
De nombreuses opérations de médiation de l’archéologie permettent au grand public de découvrir ce patrimoine. Des journées portes ouvertes sur les sites en cours de fouilles, des expositions temporaires et des conférences sont régulièrement organisées, notamment les Journées Européennes de l’Archéologie. Pour des raisons sanitaires, l’édition 2020 est numérique ! 
 
  
  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Médiation sur les fouilles préventives de la place Roumégoux à Gradignan. © Lysiane Gauthier, mairie de Bordeaux 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Exposition « De terre, de pierre et de couleur » Hôtel de Bordeaux Métropole, 28 octobre
– 10 novembre 2015. © Vincent Mistrot, mairie de Bordeaux 
 
 
 
 

 

Fouilles archéologiques à Gradignan, @ Lysiane Gauthier, mairie de Bordeaux