Le cimetière et les tombes de pèlerin

L’occupation funéraire la plus ancienne remonte à l’époque mérovingienne (VIe-VIIIe siècle ap. J.-C.) avec deux sarcophages. À l’époque carolingienne (VIIIe-Xe siècle ap. J.-C.), l’occupation funéraire se poursuit avec trois sépultures et la possible construction d’un premier édifice religieux. Le cimetière se développe jusqu’en 1828, date de son transfert vers son emplacement actuel. 
 
Sarcophages mérovingiens (VIe-VIIIe siècle ap. J.-C.). © Bordeaux Métropole 
 
Pour la période médiévale, les sujets sont inhumés en contenants en pierres (coffrages ou sarcophages), en bois ou mixtes. À l’époque moderne, la pierre n’est plus utilisée pour laisser la place aux cercueils en bois. 
 
L’église ayant été agrandie dès les XVe-XVIe siècles, avec l’ajout d’un clocher occidental et de collatéraux pour la nef, plusieurs sépultures ont été recouvertes ou coupées par ces nouvelles extensions. La majorité des sépultures présentait la tête à l’ouest et les autres semblent être davantage soumises à des contraintes de place entre sépultures antérieures et zones de circulation. 
 
Tombe avec coffrage en pierre. © Bordeaux Métropole  
 
Les réutilisations de sépultures sont rares : deux cas seulement sur l’ensemble de la nécropole. Parfois, pour faire de la place, les ossements peuvent être rassemblés et déplacés : on parle alors de dépôt secondaire. 
À l’époque médiévale et moderne, les textes liturgiques imposent une inhumation sans objet. Le matériel archéologique est donc rare dans ces sépultures : boutons, épingles de linceul, bagues, quelques monnaies, boucle de ceinture.  
 
Boucle de ceinture au niveau du bassin du défunt. © Bordeaux Métropole 
 
Cependant, il existe quelques exceptions avec des sépultures avec des petites bouteilles en verre appelées « orcel » qui contenaient de l’eau bénite. Ces fioles sont très fragiles et rarement retrouvées… 
Deux sépultures datées de la fin du Moyen Âge sont plus originales. Il s’agissait de deux pèlerins ayant fait le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils ont été inhumés avec leur bâton de marche, les coquilles percées et aussi des enseignes de pèlerinage en plomb. 
 
Au pied du squelette, reste de cercueil en bois. © Bordeaux Métropole 
 
Dépôt secondaire d’ossements. © Bordeaux Métropole 
 
Sépultures en partie détruites lors de la construction du clocher. © Bordeaux Métropole 
 
Un des deux exemples de réutilisation d’une tombe. © Bordeaux Métropole 
 
Une des tombes de pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle. © Bordeaux Métropole 
 
Reconstitution des tombes de pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle. © Bordeaux Métropole 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Sépultures en partie détruites lors de la construction du clocher. © Bordeaux Métropole