Gravure "Trois nègres marrons à Surinam"

Legs Chatillon, collection musée d'Aquitaine
Théodore Bray - gravure, rehauts de couleur, 1860, 17,8 x 23,3 cm, numéro d'inventaire 2003.4.317

« Le terme "marron" désigne des esclaves qui se sont échappés des plantations et ont tenté de créer des communautés libres dans des territoires inhospitaliers. Il est issu de l’espagnol cimarron, lui-même emprunté à la langue arawak (Antilles précolombiennes) qui désigne un animal domestique redevenu sauvage.
Selon le Code Noir, édicté par Colbert en 1685, un esclave qui s’enfuit la première fois se voit mutilé d’une oreille, la deuxième fois d’un jarret et la troisième fois, il est mis à mort. Si, dans les Îles, les Marrons sont facilement repris, ils parviennent dans les vastes territoires du Brésil, du Surinam ou de la Guyane à créer de véritables sociétés qui subsistent encore aujourd’hui, comme c’est le cas par exemple en Guyane des Bonis  ou des Djukas dans la vallée du Haut Maroni. » (extrait du catalogue Bordeaux au XVIIIe siècle, Le commerce atlantique et l'esclavage, textes de François Hubert, Christian Block, Jacques de Cauna, Ed. Le Festin, juin 2010. Cette gravure fait partie du legs Marcel Chatillon)

« Chirurgien d’origine Lyonnaise, le docteur Marcel Chatillon a fait toute sa carrière en Guyane et à la Guadeloupe. [...] C’est en 1965 qu’il est devenu collectionneur passionné de documents et d’ouvrages sur l’histoire antillaise. » (extrait du catalogue Regards sur les Antilles, collection Marcel Chatillon. RMN, 2000)

En savoir plus sur le marronnage :

Analyse de l'image par Françoise Lemaire sur le site de L'histoire par l'image

Théodore BRAY, Trois nègres marrons à Surinam, collection musée d'Aquitaine

Théodore BRAY, Trois nègres marrons à Surinam, collection musée d'Aquitaine