Commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale

Conférences
Jeudi 27 Novembre 2014, 18:00
Mardi 02 Décembre 2014, 18:00
En partenariat avec le Goethe Institut, l’Institut Camões Bordeaux et l’Université Bordeaux-Montaigne
Jeudi 27 novembre - 18 heures
Les avant-gardes portugaises : un reflet culturel de la Grande Guerre ?
par Ana Maria Binet, professeur de portugais, Université Bordeaux-Montaigne
Le lien étroit entre la Grande Guerre et l’art du 20e siècle est indéniable, celui-ci s’étant construit face à une violence qui l’a profondément marqué.
Les Manifestes, textes très violents et provocateurs, où le bruit des mots remplace leur emploi raisonné, sont un témoignage de cette influence de la situation politique européenne sur le monde culturel, qui adopte une posture de rupture avec le passé et la tradition. Au Portugal, deux grands Manifestes représentent, avec la revue Orpheu, les points culminants de la réalisation de ce désir de changement artistique et littéraire d’un groupe de jeunes portugais, dont les noms,  comme celui de Fernando Pessoa, allaient marquer l’histoire de la culture portugaise. Très attirés par ce qui se fait dans ce qu’ils appellent l’Europe « civilisée » – la France, l’Italie, l’Angleterre et, à la rigueur, l’Espagne voisine – ils revendiquent leur appartenance culturelle à cette aire européenne. Ils s’enthousiasment pour le Futurisme, et tentent de créer une voie (et une voix) portugaise pour les idées de Marinetti.
 
Mardi 2 décembre - 18 heures
Étrangers et coloniaux au travail pendant la Grande Guerre. L’exemple de l’Aquitaine
par Laurent Dornel, maître de conférences en Histoire contemporaine, Université de Pau et des Pays de l’Adour
Pendant la Première Guerre mondiale, la grave pénurie de main-d’oeuvre exigea un recours massif aux travailleurs étrangers et coloniaux. L’Aquitaine reçut ainsi un grand nombre de travailleurs nord-africains, indochinois, chinois, mais aussi espagnols et portugais, embauchés notamment dans les usines de guerre, sur les ports, sur les chantiers divers ou encore employés aux travaux agricoles. S’il paraît très délicat d’en faire un dénombrement précis, en revanche il est possible d’évoquer quelques cas emblématiques qui permettront d’interroger les enjeux de cette présence coloniale et étrangère, les difficultés éventuelles qu’elle souleva et les conséquences de cet épisode encore mal connu.

 

A Dumilâtre, Poilu 1923, plâtre, 35 x 15,5 x 10,8 cm. Collection Musée d'Aquitaine, Inv. 2004.23.1

A Dumilâtre, Poilu 1923, plâtre, 35 x 15,5 x 10,8 cm. Collection Musée d'Aquitaine, Inv. 2004.23.1