La classe ouvrière c'est pas du cinéma "Des bêtes et des hommes"

Rencontres
08/02/2018, 09:30

DES BÊTES ET DES HOMMES

Débat sur la relation entre éleveurs et animaux et le fonctionnement des abattoirs en présence de :
 Jocelyne Porcher, sociologue dont les travaux portent sur la relation de travail avec les animaux et l’abattage, et Guillaume Betton, éleveur et président du Pôle viandes locales dans la Creuse.
 

Ils devaient un jour se rencontrer…
Après avoir quitté Paris pour la « campagne » à 25 ans, Jocelyne Porcher a pratiqué « le métier d’éleveuse » de brebis dans le Sud-Ouest. Lorsqu’elle a repris des études, en commençant par un bac agricole puis un diplôme d’ingénieur agricole, elle a été amenée à travailler dans une porcherie industrielle en Bretagne puis dans une station expérimentale du Sud-Ouest. Elle a voulu comprendre pourquoi les salariés de ces entreprises, dont elle se sentait proche, acceptaient la violence et le non-sens de leur travail. Elle choisit la voie de la recherche sur les relations entre hommes et animaux en élevage. Son master a porté sur les relations entre humains et animaux dans les abattoirs, et sa thèse, soutenue en 2001, sur les relations entre éleveurs et animaux. Jocelyne Porcher travaille actuellement à l’INRA sur les relations de travail avec les animaux et sur des alternatives à l’abattage tel qu’il est pratiqué actuellement.
Guillaume Betton est éleveur d’agneaux dans la Creuse et en assure la vente directe auprès de particuliers avec d’autres éleveurs de Creuse, de Corrèze et de hauteVienne, il porte le projet de la SAS Pôle viande locale à Bourganeuf, outil regroupant un abattoir artisanal (de moutons, de chèvres, de porcs et de vaches), un atelier de découpe, un autre de transformation. Complétés par un centre d’interprétation et de formation, destiné à promouvoir l’enjeu de la viande paysanne « comme alternative aux dérives industrielles délocalisées ». Guillaume Betton nous parlera de la genèse de ce projet et de la manière dont il traduit à la fois la volonté de réduire la souffrance des bêtes, le souhait de proposer une nourriture de qualité aux consommateurs et la nécessité d’apporter des réponses satisfaisantes aux critiques sur la situation dans les abattoirs.

En collaboration avec le Département Hygiène, Sécurité et Environnement de l’université de Bordeaux.

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A propos :

XVe Rencontres cinématographiques, du 6 au 11 février

En cette année anniversaire où vont se multiplier  les initiatives autour de Mai 68, en amoureux du cinéma, nous l’aborderons en rappelant ce que fut l’affaire Langlois (éviction d’Henri Langlois de la direction de la cinémathèque française qui va soulever l’indignation de tout le monde du cinéma) qui se poursuivra par l’annulation du festival de Cannes de mai 68 en solidarité avec les ouvriers en grève.
Nous cheminerons avec la jeunesse populaire, analyserons les conditions de travail des hommes et leur relation avec les animaux  de l’élevage à l’abattage, découvrirons le nouveau cinéma chinois.
Nous conclurons avec le cinéaste suisse Richard Dindo et ses films politiques et poétiques dont le dernier film de ces XV° rencontres, Ni olvido ni perdon revient sur le massacre des étudiants en octobre 68 à Mexico.

Programme complet sur le site de l’Utopia : www.cinemas-utopia.org/bordeaux

Luttes ouvrières en Aquitaine, que reste-t-il de mai 68?

Conserver les films 

Jeunesse populaire sur Grand Ecran 

Le nouveau cinéma chinois nous regarde

 

Programme complet :


 

 

La classe ouvrière c'est pas du cinéma

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