La classe ouvrière c'est pas du cinéma "Jeunesse populaire sur Grand Ecran"

Rencontres
Mercredi 07 Février 2018, 09:30

JEUNESSE  POPULAIRE SUR GRAND ECRAN

Entre diabolisme et empathie

Conférence animée par Michel Cadé, historien, professeur émérite de l’université de Perpignan. 

Michel Cadé était intervenu en 2011 et en 2012 pour parler de la représentation des ouvriers dans le cinéma français de fiction depuis le milieu des années 1990. Son analyse d’un corpus d’une cinquantaine de films faisait apparaître que les histoires étaient souvent situées hors de l’entreprise (dont les ouvriers ont été chassés par le chômage), que les luttes étaient peu représentées, la solidarité ouvrière mise à mal ne subsistant que sous une forme restreinte à la famille ou au réseau des proches.
Cette année, il va approcher la place des jeunes, filles et garçons, dans leur diversité d’origine et de lieux de vie, dans ces films – et ceux qui ont été réalisés depuis. Ces bandes de quartiers relégués et de cités de banlieue, qu’experts et médias présentent si souvent comme les nouvelles classes dangereuses. Enfants de parents discrédités, victimes des injustices sociales, quels rapports entretiennent-ils avec la société et ses institutions ? avec la génération précédente, qui a vu son monde se dissoudre, la solidarité disparaître, pour laquelle les adolescents ou les enfants constituent l’espoir d’un autre avenir, une sortie du marasme ?
Si leur représentation dans la fiction oscille entre diabolisation et empathie, quelles sont leurs aspirations, comment négocient-ils le passage à l’âge adulte? Fuite en avant? Renoncement?

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A propos :

XVe Rencontres cinématographiques, du 6 au 11 février

En cette année anniversaire où vont se multiplier  les initiatives autour de Mai 68, en amoureux du cinéma, nous l’aborderons en rappelant ce que fut l’affaire Langlois (éviction d’Henri Langlois de la direction de la cinémathèque française qui va soulever l’indignation de tout le monde du cinéma) qui se poursuivra par l’annulation du festival de Cannes de mai 68 en solidarité avec les ouvriers en grève.
Nous cheminerons avec la jeunesse populaire, analyserons les conditions de travail des hommes et leur relation avec les animaux  de l’élevage à l’abattage, découvrirons le nouveau cinéma chinois.
Nous conclurons avec le cinéaste suisse Richard Dindo et ses films politiques et poétiques dont le dernier film de ces XV° rencontres, Ni olvido ni perdon revient sur le massacre des étudiants en octobre 68 à Mexico.

Programme complet sur le site de l’Utopia : www.cinemas-utopia.org/bordeaux

Luttes ouvrières en Aquitaine, que reste-t-il de mai 68?

Conserver les films 

Des bêtes et des hommes

Le nouveau cinéma chinois nous regarde

 

Programme complet :

 
La classe ouvrière c'est pas du cinéma

La classe ouvrière c'est pas du cinéma