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Photographie de la rosace exposée dans les espaces médiévaux

L’Aquitaine sous les rois d’Angleterre

Partez à la rencontre d’Aliénor d’Aquitaine, du Prince Noir et des chevaliers !

Les espaces d'exposition de l'époque médiévale vous entrainent au cœur de six siècles qui ont marqué durablement la vie politique, géographique, sociale et économique de l’Aquitaine. Le parcours met en valeur les réalités de la société du Moyen Âge. Découvrez successivement la société et son organisation, la féodalité et ses rouages mais aussi le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, l’expansion médiévale sous les rois d’Angleterre, la culture de la vigne et les échanges commerciaux avec l’Angleterre, la création des bastides et la vie quotidienne.  

L’Aquitaine médiévale : formation et influence

L’Aquitaine, dont les limites fluctuent au cours des siècles, est située à la croisée de multiples influences culturelles et politiques. De la destruction de Bordeaux par les Normands en 848 jusqu’à la victoire française sur les troupes anglaises en 1453, l’histoire de l’Aquitaine alterne entre période de prospérité et temps de crise.  

Bordeaux, sa capitale historique, s’illustre comme un centre politique, administratif, économique et intellectuel de premier ordre, façonné par ses appartenances successives. La cité passe ainsi de la domination des princes wisigoths à celle des rois francs mérovingiens, des comtes carolingiens, des ducs de Gascogne puis des ducs d’Aquitaine, tandis que les villes et les campagnes se christianisent avec l’émergence des paroisses. Un grand nombre d’églises et d’abbayes sont construites, devenant autant d’étapes sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.  

L’Aquitaine sous les rois d’Angleterre 

Le destin de Bordeaux bascule en 1152 avec le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri Plantagenêt, qui devient roi d’Angleterre en 1154. La ville et la région sont alors intégrées au vaste empire Plantagenêt qui s’étend de l’Écosse aux Pyrénées. Vous pourrez remarquer sur les vitraux aux armes de Bordeaux et d’Angleterre, les trois léopards symbolisant la domination de la Couronne anglaise sur l’Aquitaine.   

Grâce au commerce du vin, favorisé par des privilèges commerciaux avec l’Angleterre, Bordeaux devint l’un des ports les plus florissants d’Europe. Cette prospérité se traduit par l’essor architectural de la cité. Longtemps fidèle à l’Angleterre, Bordeaux devient un enjeu stratégique entre les couronnes anglaise et française. En 1453, la bataille de Castillon scelle la reconquête française, mettant fin à trois siècles de domination anglaise.  

Cette image représente le gisant en calcaire d'Aliénor d'Aquitaine. Elle porte dans ses mains, un livre ouvert.
Fac-similé du gisant d'Aliénor d'Aquitaine, collection musée d'Aquitaine © Lysiane Gauthier- mairie de Bordeaux

Aliénor d’Aquitaine est une figure incontournable du 12e siècle. Elle est connue en tant qu’héritière du duché d’Aquitaine, vaste territoire qui s’étend alors du nord de Poitiers jusqu’aux Pyrénées en passant par l’Auvergne. Mais c’est surtout sa personnalité qui fait parler d’elle, réputée passionnée et audacieuse.  

Épouse respective de deux rois, Louis VII de France puis Henri II Plantagenêt, elle est aussi mère de trois rois d’Angleterre, dont le célèbre Richard Cœur de Lion.  

À une époque où les femmes n’approchent pas les choses de la guerre et ne gouvernent pas, Aliénor accompagne pourtant Louis VII en croisade et gouverne un temps aux côtés d’Henri II. Stratège et infatigable, elle lutte toute sa vie pour maintenir l’héritage qu’elle lègue à ses fils et œuvre pour la paix entre les Plantagenêt et la Couronne de France.  

Avis aux amateurs de vin ! Saviez-vous qu’Aliénor a contribué à la réputation du Clairet en le ramenant à la cour d’Angleterre, ouvrant une période faste pour le commerce vinicole entre Bordeaux et l’Angleterre ? 

Elle meurt en 1204… à l’âge de 82* ans, à une époque où l’âge de vie dépassait rarement les 50 ans !  

*L’année de sa naissance reste inconnue, même si elle est supposée entre 1122 et 1124.   

Art roman et art gothique

De très beaux exemples architecturaux de l’art roman (11e - 12e siècles) se dévoilent au travers de chapiteaux richement décorés de personnages, de bêtes et de représentations végétales.  

Une salle entière est dédiée à l’impressionnante rosace gothique de l’ancienne église des Grands Carmes, unique pièce au monde aussi monumentale à être exposée à la verticale dans un musée ! 

Parcours sensoriel

Pour une expérience encore plus immersive, le parcours sensoriel vous permettra de découvrir par le toucher des fac-similés de certaines œuvres et objets exposés dans les salles médiévales :  

  • Le gisant d’Aliénor d’Aquitaine
  • Le vitrail des armoiries de Bordeaux
  • Le vitrail du blason d’Henri Lancastre
  • Un chapiteau roman
  • Une image tactile de la clef de voûte de l’abbaye de la Sauve-Majeure
  • Une maquette de l’église Saint-Siméon de Bouliac
  • La rosace du couvent des Carmes
  • Une maquette de la cathédrale Saint-André de Bordeaux